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    Avant-hier , les cormorans ayant regagné leur dortoir secret , aigrettes et hérons prenaient leurs aises ...

     

     

     

    Mais hier , les tronçonneuses pétaradaient comme des mobylettes d'ados frimeurs .

    On procédait à l'entretien des rives .

    Les oiseaux restaient cachés .

     

     

     

    Le ciel était menaçant et les couleurs fauves et  violentes ...

     

     

    On s'affairait également , m'a- t-on dit avec entrain , à l'élimination massive de la population de ragondins ...

     

     

     

    Je pensais qu'on laissait l'hiver opérer une sélection naturelle , mais ils font trop de dégâts  paraît-il ...

     

     


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  • Un  beau ciel chargé et changeant , une température douce , plus de vent , pas encore de pluie : il vous pousse de petites ailes sous les pieds , vous avez envie de sortir, vous vous dépêchez , pour être sûr de profiter encore un peu  de la lumière .

    Vous ne faites pas le difficile , vous allez au plus près ,  vous espérez y voir des  oiseaux .

     

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    Vous hésitez :  tout droit jusqu'à l'affût tout proche ? 

      

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    Ou à droite sur le sentier à découvert avec  par-ci par-là une échappée sur l'eau ,  ses presqu'îles en miniature et ses petites îlots ?

      

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    Allez , à droite ! En contrebas , c'est le spectacle très habituel : des cormorans sur une petite plate forme et quelques uns sur le rivage ...

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

      

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    Mais vous vous vouliez  voir des aigrettes et des canards chipeaux , alors vous rebroussez chemin vers l'affût .Vous n'êtes pas vêtu comme un cacatoès et vous avancez doucement jusqu'au poste d'observation ...

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

     Vous n'êtes pas sitôt arrivé qu'on vous hurle dessus : "C'est impensable ! Non mais , vous ne pouviez pas vous pencher , vous avez fait envoler les oiseaux , il n'y a pas idée ! " et patati et patata ... Waouh !

    Tombant des nues vous regardez de qui viennent ces  aboiements  : il y a là  trois  compères qui occupent toute la place . Deux dos très hostiles et le vociférant ...  et son APN .

    Ce n'est pas  à moi que cette petite mésaventure est arrivée mais à un ami . Moi , je  rencontre , de la part des mêmes personnes , une hostilité muette .

     Pourquoi tant d'agressivité ? La possession d'un appareil d'une marque bien précise , avec au bout l'Objectif Sacro-Saint , serait-il le sésame  pour être admis à poser le pied en ces lieux tant convoités ?

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

     

    "Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?"

     

    La prochaine fois , sur ce sentier  que je  pensais  appartenir à tout le monde , il me faudra , pour être sûre ne pas me faire jeter , marcher à quatre pattes  - ou mieux ramper !

     

     


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    Une époque civilisée .

     

     

     

    Une époque civilisée .

    Pas besoin de se demander ce que fuyait  ce faisan sur ma pelouse samedi matin ...

     

    Le nombre et la variété des oiseaux diminuent mais qu'à cela ne tienne , les chasseurs ,  autoproclamés bons gestionnaires de la faune qu'ils disent aimer , "régulent " ! Peut-être d'ailleurs ce faisan a -il été élevé pour être relâché pour eux !

    Et quand ce ne sont pas eux  qui s'en prennent aux infortunés volatiles , ce sont des individus sans foi ni loi .

    Sur un petit étang devant lequel je passais de temps en temps , il y avait un couple de cygnes noirs avec leurs jeunes de l'année . Les jeunes ont été dérobés Il y avait  aussi un cygne blanc , majestueux et solitaire  .Je l'ai revu à plusieurs reprises ,  dans le même piteux état .Il a dû être estropié car il avance sur l'eau en projetant la tête en avant d'une manière très bizarre . Le propriétaire des cygnes noirs les a enlevés , par prudence .

    Bref , par moment , on a l'impression de vivre dans une époque crépusculaire .

     

     

    Une époque civilisée .

     

     

    Une époque civilisée .

     

     

    L'étang est dépeuplé , les canards ont disparu , envolés vers d'autres cieux  plus cléments (?) ou trucidés pour être mangés à joyeux  coups de fourchettes ...

    Les jours fastes , on aperçoit près de la roselière un héron dubitatif...

     

     

    Une époque civilisée .

     


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    Un petit retour sur les Journées du Patrimoine ...

    Elles sont l'occasion de voir enfin  l'intérieur d'églises qui sont désormais , hélas , fermées la plupart du temps .Dans les campagnes notamment . Souvent , c'est l'occasion d'y rencontrer des personnes passionnées et passionnantes qui vous fournissent de explications vraiment enrichissantes et vous ouvrent des horizons .

    Il y a parfois des exceptions ...

    Lorsque je suis arrivée sur le parking devant cette église , il n'y avait pas un chat mais tandis que je me dirigeais vers le porche , je vis une  silhouette massive se déployer hors de l'unique voiture qui était garée là .

    Le temps que je lise les indications fournies pour les visiteurs , la haute silhouette avait pénétré aussi dans l'église , s'était assise  et me considérait d'un oeil torve.

    Je regardai l'architecture et les peintures murales  mettant en valeur  certains détails architecturaux et très bien réhabilitées .Je ne suis pas une spécialiste d'architecture  et je me contente souvent d'admirer et de ressentir  la progression calculée de la lumière dans ces hauts édifices , laissant à des gens plus calés que moi une appréciation plus précise des prouesses techniques .

    Une question abrupte me fit sursauter :"Est-ce que je peux savoir ce que vous êtes venue chercher dans cette église ?"

    Le ton était peu aimable , ce qui n'incitait pas à dialogue impromptu!

    Je demandai alors si je pouvais faire des photos de la très austère Vierge en majesté qui se trouvait là .

    Autorisation accordée ( sans flash) , je m'exécutai , risquant  plusieurs clichés car l'éclairage laissait à désirer à cette heure de la journée  et surtout  parce que j'ai remarqué que selon l'angle de prise de vue , l'expression du visage peut changer du tout au tout et c'est intéressant .

    "Vous faites collection , je suppose ?" La question était sifflante...

     

     

     

     

    J'examinai rapidement les autres statues , ce qui me valut une nouvelle apostrophe :" C'est bizarre , vous ne photographiez pas les statues en plâtre ? "

    Et comme ces amabilités semblaient glisser sur moi comme l'eau sur les plumes d'un canard , j'eus droit à cette condamnation finale: "Somme toute , vous vous en fichez complètement de cette église !".

    Dehors ,il faisait un temps superbe , on était à 1000 m d'altitude au milieu des pâturages et c'est avec un grand plaisir que j'allai faire la conversation à leurs hôtes paisibles ...

     

     

     

     

     

     


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    J'étais très  curieuse de savoir combien de petits étaient finalement nés du  couple de grèbes dont je vous ai parlé .

    Hier  je suis donc allée à l'endroit où normalement je devais les voir ,  sur l'eau des anciennes gravières ...mais des pêcheurs étaient installés avec tout un attirail et deux  tentes à proximité de l'endroit où se trouvait le nid ...Inutile d'aller plus loin , tout ce petit monde s'était enfui ...

    Ce matin , les pêcheurs étaient toujours là .Le vent a sans doute aidé à ce qu'ils lèvent enfin le camp et cet après-midi , les lieux étaient libres ...enfin presque ...On aime la nature , alors on s'y sert sans modération ,c'est GRATUIT ! On chasse , on pêche , on cueille  ...Et après , comme on est reconnaissant , on laisse des petits cadeaux...

     

     

     

     

      

     

     Les grèbes s'étaient réfugiées plus loin possible de leur endroit habituel et je n'ai pas pu compter leur progéniture .

    Je me suis consolée en regardant venir le printemps . 

     

     

     

     

     

     

     

    Les oiseaux sont beaucoup moins nombreux que l'an dernier ...Est-ce parce que les carrières sont encore partiellement en activité , ou parce qu'ils sont trop dérangés vu qu'il y a très peu d'endroits où il est possible d'en observer, ou pour d'autres raisons plus graves et moins provisoires hélas ,   je m'interroge 

     

     

     

     

     

     

    Certains sentiers sont envahis par la renouée du Japon qui étouffe toute autre végétation , au détriment de la diversité de la flore et des insectes .Les vents de cet hiver en ont couché quelques  tiges sèches mais la plupart sont toujours debout et on se prend à souhaiter  que tout cela empêche les nouvelles de pousser !

     

     

     

     

    Près de l'eau , des chèvres font le débroussaillage avec beaucoup d'enthousiasme ,même la petite dernière  , qui n'a pas les yeux dans sa poche!

     

     

     

    "Le sentiment d'attente ne s'ajuste qu'au seul printemps . Avant lui , ,après lui , nous escomptons la moisson  , nous supputons la vendange , nous espérons le dégel . On n'attend pas l'été , il s'impose , on redoute l'hiver ..."

    Colette  .L'Etoile Vesper .

     

     


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    Je suis parfois très  tentée d'arrêter ce blog car ce qui le sous-tendait et l'alimentait principalement n'existe pratiquement plus .

    Dans  mon environnement , plus de fleurs sauvages  , plus d'insectes , très peu d'oiseaux...

    Dans mon jardin - où je n'ai jamais utilisé de produits chimiques  - mes roses n'ont pas reçu la visite de la moindre cétoine ni celle des sauterelles juvéniles qui aimaient y rêvasser  .Pas de papillons sur mes buddleias , ni de bourdons sur les hibiscus . Les lavandes n'ont attiré personne , pas plus que les verges d'or ou la menthe qui étaient très fréquentées .

    A l'extérieur , j'avais plusieurs pistes d'exploration .

    D'abord les chemins où fleurissaient diverses ombellifères , des scabieuses , des luzernes , des coronilles , des gesses ...  ...

    J'y rencontrais de nombreuses variétés d'insectes et d'araignées mais les fauchages répétés jusqu'au ras des haies ont eu raison de toute cette végétation et de ses habitants .Une espèce de moquette jaunasse s'étend maintenant à pertes de vue .C'est pire que laid , 

    c'est désolant ...

    Aux anciennes gravières , la renouée du Japon a tout envahi ,chassant les fleurs qui poussaient là , notamment les mauves qu'affectionnaient les insectes . Il reste encore quelques mûres et quelques prunes sauvages mais ceux qui viennent avidement téter la nature jusqu'à la dernière goutte piétinent et cassent ce qu'il y a autour et là encore ce n'est que laideur soudaine .

     

     

     

     

     

    Des bras morts de l'Allier forment des petits étangs sauvages un peu à l'écart du village .Les algues envahissent

    les eaux glauques .Le site n'est plus du tout entretenu , les sentiers deviennent peu à peu incertains mais il en subsiste toujours quelque chose cependant ,grâce à ceux qui viennent parfois y faire des acrobaties sur leurs engins hurlants et puants .Une frange de PQ et d'autres objets décoratifs que je ne nommerai pas ornent gracieusement l'entrée de ce petit paradis .

    Un autre étang où j'observais libellules et agrions  , entre autres , est très fréquenté par les pêcheurs .Là , on fauche et on tond sans arrêt , jusqu'au ras de l'eau .Les pêcheurs peuvent installer leurs fessiers en toute quiétude , aucun insecte ne viendra plus les chatouiller . Les algues là aussi ont envahi les eaux et quelques canards , extrêmement craintifs alors qu'ils devraient avoir l'habitude de voir du monde , se fraient comme ils peuvent un chemin dans cet encombrement et clopinent mélancoliques sur les berges rases .

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Enfin , dans la forêt , les abords de l'étang où j'allais observer les amours des anoures sont à l'abandon , les orties ont tout envahi et là encore , c'est le désert .Plus d'araignée , plus de sauterelles , plus de punaises , plus de papillons .Un frelon fait parfois une apparition éclair et pétaradante , quelques mouches roupillent  ici et là , et c'est tout , dans un silence qu'aucun oiseau ne vient troubler . Une laideur à vous couper le souffle .

     

     

     

     

     

     

     

    Des rescapées ...Il faut vite leur rendre hommage !

     

     

     

     

     

     


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