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Par pulsatilla le 20 Juin 2023 à 11:49
Dans mon coin de Limagne , il fait déjà très chaud ( pas moins de 37° dès 11 heures du matin ) . En fin de journée des nuages menaçants s'amoncellent , le tonnerre gronde un peu , mais il ne pleut pas . Et il y a toujours un peu de vent qui tourmente les quelques fleurs sauvages qui résistent encore et finit de tout dessécher .
Coquelicots qui ourlent çà et là les champs de céréales sur le plateau de Corent , tout près du site archéologique , où la vie continue ainsi ...
Au bord des petits chemins , les insectes se raréfient ...
Je suis curieuse et j'observe ce qui vit encore dans l'herbe .
Parfois , j'ai du mal à identifier ce que je vois , ou je sèche complètement , comme ici :
Quel arachnide ou quel insecte a réalisé cela ?
On dirait que c'est fait avec de la terre et de la salive . Cela englobe parfaitement le brin d'herbe et il n'y a pas d'ouverture .
Les quelques sauterelles que je vois sur l'onopordum ou parmi les broussailles depuis le début de juin m'intriguent également .
Mâle .
Femelle .
De plus près .
Je penserais qu'il s'agit de la grande sauterelle verte ( tettigonia viridissima) non encore parvenue au stade de l'imago , que normalement on commence à voir en juillet , attendu qu'il lui faut sept mues pour y parvenir . mais ce qui me chiffonne , ce sont les petits points foncés .
Cette coccinelle m'a étonnée également : s'agit-il de la mue définitive en train de se terminer , ce que je croirais volontiers vu la texture des élytres qui paraît humide , ou d'une coccinelle en train de se faire dévorer par en-dessous par la larve insatiable d'une congénère ?
J'ajoute deux photos de la larve à un stade très avancé :
16 commentaires -
Par pulsatilla le 14 Juin 2023 à 12:07
En ce moment , et exceptionnellement , les bas-côtés des moindres petits chemins ne sont pas encore tondus bille à zéro . Il faut en profiter pour observer les insectes - les survivants des hécatombes des années passées - parce que cela ne va sans doute pas durer.
Le petit peuple de l'herbe se raréfie considérablement en nombre et en diversité et , ce qui n'arrange rien et explique en partie la situation , il n'y a plus guère non plus de fleurs sauvages à butiner .
Vous me direz que ce sont souvent des bestioles nuisibles et que leur disparition n'est pas à déplorer . peut-être , mais c'est la biodiversité qui est en péril et le monde vivant forme un tout , avec ses équilibres ...
La désertification est à tel point qu'ayant repéré au bord d'un des chemins que j'emprunte un onopordon ( "chardon aux ânes !) plus haut que moi et sur le point de fleurir , je lui rends visite régulièrement car il héberge de petits hôtes qui varient à mesure de sa floraison .
Mais bien sûr , d'autres l'ont repéré avant moi pour déverser à ses pieds des ordures malodorantes et récemment pour y déféquer sans vergogne - avec préméditation - puisque les PQ prêts à s'envoler eux aussi sont l'humaine signature de ce chef d'oeuvre ! Bref , encore un échantillon répugnant de ce que mon père nommait avec désolation le "quaternaire récent " ! Mais youpi , de quoi se plaint-on , c'est biodégradable !
Bref , revenons - en aux insectes .
Sur les graminées au bord des chemins on peut observer de nombreux petits hannetons :
Anisoplia villosa .
Plus sobres que leurs cousins :
Melolontha melolontha . Hanneton commun .
Phyllopertha horticola . Hanneton des jardins .
Et beaucoup moins photogéniques que ceux-ci : les stars !
Hoplia coerulea . Mâles .
Ces messieurs Anisoplia cherchent à répandre leurs phéromones : perpétuer l'espèce est la grande affaire en ce moment !
Et leurs efforts finissent par être récompensés !
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Par pulsatilla le 27 Juillet 2022 à 09:42
Je viens d'avoir la surprise de découvrir , accrochée à une tige de lierre grimpant à l'assaut d'un tronc de conifère , cette exuvie .
Je n'en croyais pas mes yeux car j'ignorais totalement la possible présence de cigales dans le Puy-de-Dôme . Et pourtant il m'a semble que c'était la seule identification possible !
Je crois qu'il s'agit d'une femelle à cause de la présence bien visible de l'oviposteur .
J'ai examiné plus attentivement le tronc ...et tous les troncs voisins , du moins à ma hauteur , mais je n'en ai pas découvert d'autres .
Par contre , et sur ce même tronc exclusivement , et accrochées au lierre , il y avait une grande quantité d'exuvies de coccinelles .
Qu'a t-il de particulier ce tronc , pour avoir cette vocation ? C'est toujours sur sa face exposée à l'ouest , dans l'angle d'une haie et dans un endroit ombragé .
Il me reste à savoir de quelle variété de cigale il s'agit , s'il est possible d'en entendre le chant sur Internet , et à tâcher de mieux écouter mon jardin au cas où...
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Par pulsatilla le 26 Juillet 2022 à 11:10
Le buddleia et l'hibiscus sont les seuls arbustes fleuris qui soient encore présentables et tentants pour les quelques butineurs qui restent .
L'hibiscus , c'est appétissant mais quel travail pour faire sa toilette après !
Le buddleia , c 'est beaucoup plus propre mais moins copieux !
Le mage qui apparaît dans les grands conifères
m'a suggéré de regarder de plus près le vulcain .
Le voyez-vous , le chiffre inscrit sur son aile ?
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Par pulsatilla le 26 Mai 2022 à 12:20
Bonjour ,
Je me présente , bien que vous me connaissiez tous !
Non seulement je fréquente vos roses que j'orne comme un bijou , mais mon vol est assez bruyant pour que je ne passe pas inaperçue .
Je suis la cétoine dorée et je m'ennorgueillis d'appartenir à l'ordre des scarabéidés et d'être un exemple du travail patient dont la nature est capable puisque mon développement larvaire s'étale sur deux à trois ans , selon la richesse nutritive de la souche en décomposition qui l'abrite .
Nous les cétoines pouvons nous flatter d'avoir aussi un grand nombre de variations chromatiques , et non seulement lorsque nous sommes blanchies de pollen
Notre vert métallisé se teinte parfois de rouge ou de noir .
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Par pulsatilla le 1 Juillet 2021 à 13:08
Aussi loin que je me souvienne , j'ai toujours aimé observer les insectes .
Petite , j'avais un grand jardin prospère dans une campagne au climat tempéré et je m'en donnais à coeur joie avec le sentiment délicieux d'être un explorateur ...Sans doute à cause de quelques pages de Fabre sur les fourmis , découvertes à l'école dans les livres de lecture d'alors . Elles me permettaient de m'évader lors des séances de lecture à haute voix , souvent anonnée , exercice quotidien , qui me semblait durer des heures !
Aujourd'hui la photo numérique est une aubaine quand on s'intéresse à ce genre de sujet .
Mais la faune des herbes diminue à vue d'oeil et trouver des endroits encore normalement fréquentés par les insectes n'est pas évident !
Par chez moi , les bas-côté des petits chemins sont tondus bille à zéro , donc plus de fleurs sauvages etc..etc ..A la place , de superbes paillassons partout C'est chic et consensuel !
J'avais néanmoins repéré de grands chardons dans un endroit miraculeusement épargné par les bruyantes mâchoires de fer et poussant , plus hauts tous les ans , au bord d'un chemin préservé par ses ornières : les papillons et les grandes sauterelles en raffolent ! Mais pas que ...malheureusement ...Chaque année , quelqu'un vient y déposer des ordures qui puent et vous obligent à faire des acrobaties pour éviter d'y enfoncer les pieds en faisant vos photos ! Et quel décor bucolique !
Avec les cataractes de pluie qui viennent de s'abattre sur la région , le chardon a vite pris une sale tête ! Et si vous ajoutez le fumet tout autour , ça fait un peu beaucoup !
Il me restait autre petit chemin à l'orée d'une forêt menant à un petit étang . Là , des pancartes vous incitent à respecter la nature . Ne viennent que ceux qui l'aiment . L'inconvénient , c'est qu'on y prend des tiques et je viens encore une fois d'en faire l'expérience malgré mes précautions !
Mais là encore , la pluie a fait des ravages . Le chemin est profondément raviné et beaucoup de végétaux sont couchés comme si des tanks leur avait roulé dessus .
Une chose est remarquable : quand vous faites des photos d'oiseaux avec les objectifs ad hoc , c'est à dire imposants en taille et en poids , on vous regarde avec déférence , on vient très poliment vous poser des questions , on vous demande si vous publiez ...
Mais si vous photographiez des insectes , on vous observe sans aménité , puis on vient vous demander ce que vous pouvez bien photographier comme cela Stupéfaction , voire consternation , ou les deux : on vous prend visiblement pour un doux dingue ou ... pire ! J'ai une fois rencontré quelqu'un qui m'a demandé d'un air soupçonneux de voir mes photos pour en être sûr ! Peut-être était-il en galante compagnie ...
Il me semble pourtant que la nature est un tout et qu'il n'y a pas de petit sujet .Tant qu'on ne l'aura pas compris , on contribuera sans vraiment s'en rendre compte , à détruire les équilibres : insecticides par ci , traitements par là ...! Mais voilà , il faudrait que ce domaine soit TENDANCE !
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